MBTI : l’analyse en types psychologiques !

Un point sur le contexte…

Si vous suivez régulièrement notre blog et ses actualités, vous avez certainement déjà pu explorer avec nous les différents modèles d’analyse comportementale que sont le DISC, le Process Communication Model® et l’Ennéagramme. Si vous êtes passés à côté, pas de panique, il est toujours temps de les découvrir ICI !

Pour conclure cette série dédiée à la compréhension des comportements humains, nous vous proposons de vous plonger dans un nouveau modèle : le MBTI® et ses 16 types psychologiques.

Conçu pour mettre en lumière et décoder les différentes facettes de la personnalité, le MBTI® est un outil qui permet d’explorer les préférences et les particularités qui façonnent notre manière d’interagir avec le monde. Que vous soyez déjà familier avec ces concepts ou que vous les découvriez, ce modèle vous offrira une nouvelle grille de lecture pour mieux appréhender vos comportements et ceux de vos collaborateurs. Bonne lecture !

L’origine du MBTI

Que se cache-t-il derrière le sigle MBTI® et ses 16 combinaisons de lettres un peu énigmatiques… ? Promis, ce n’est pas si sorcier ! On vous explique…

Le MBTI® est l’abréviation de Myers-Briggs Type Indicator. Directement inspiré des travaux de Carl Gustav Jung, il a été développé au début du 20ème siècle et durant plus de 40 ans, à travers les recherches de deux femmes américaines  Isabelle Briggs-Myers et sa fille Katherine Briggs.

Ce modèle est un outil utile pour identifier les dominantes psychologiques des individus, notamment dans les organisations, et plus globalement, dans toutes nos relations interpersonnelles.

Basé sur les recherches de Jung, le MBTI® repose donc sur 4 dimensions fondamentales :

D’où tirons-nous notre énergie ?

  • Du monde extérieur > (E) Extraversion 
  • De notre monde intérieur > (I) Introversion

Comment recueillons-nous des informations ?

  • À travers des faits, du concret > (S) Sensation
  • En percevant les potentielles opportunités > (N) Intuition

Comment prenons-nous des décisions ?

  • De façon logique et rationnelle > (T) Pensée
  • Selon nos valeurs personnelles, nos ressentis > (F) Sentiment

Quel style de vie préférons-nous ?

  • Un mode de vie organisé > (J) Jugement
  • Un mode de vie souple > (P) Perception

Le modèle MBTI® n’étudie évidemment pas les compétences d’un individu, mais plutôt ses préférences en termes de comportements. Comme pour les autres outils évoqués dans les articles précédents, il est important de rappeler qu’aucun modèle ne peut capturer toute la complexité de l’être humain. Ces modèles offrent simplement une perspective pour mieux comprendre et appréhender certaines situations.

Après tout… se connaître vraiment, n’est-ce pas le travail de toute une vie ?

Concrètement, comment ça marche ?

Le MBTI propose un test, sous forme de questionnaire, permettant de déterminer 16 personnalités psychologiques. C’est donc l’individu concerné qui s’autopositionne sur les 4 dimensions citées plus haut (S/N/T/F/J/P).

Chaque résultat est une combinaison des 4 lettres, représentant l’un des 16 profils. Les 4 lettres correspondent à 4 fonctions cognitives ou préférences comportementales : INTJ, INTP, ENTJ, ENTP, INFJ, INFP, ENFJ, ENFP, ISTJ, ISFJ, ESTJ, ESFJ, ISTP, ISFP, ESTP, ESFP.

Pour chacun des profils on retrouve un ordre des fonctions :

  • La fonction dominante : comme dans une voiture, c’est la place du conducteur. C’est ce qui va pousser en priorité l’individu à prendre ses décisions.
  • La fonction auxiliaire : c’est la place du co-pilote. Cette fonction accompagne la fonction dominante, elle l’équilibre, la complète et lui apporte de la consistance.
  • La fonction tertiaire : toujours dans la voiture, c’est l’adolescent sur la banquette arrière. Une fonction moins évidente, moins consciente, qui peut apparaître au milieu de notre vie. Elle ne va pas toujours de soi et nécessite de l’énergie pour être utilisée efficacement. Elle peut être utile comme perturbatrice.
  • La fonction inférieure : c’est l’enfant en bas âge dans son réhausseur. Plus effacée, elle correspond à ce que nous maîtrisons le moins bien, ce qui semble être le moins naturel pour nous.

Chaque profil présente également des caractéristiques bien spécifiques :

  • Des traits de personnalités distinctifs
  • Des qualités et des défauts potentiels
  • Les situations stressantes déclenchant la fonction inférieure
  • Des comportements sous stress profond

À présent, passons brièvement en revue les 16 types de personnalités du MBTI® :

1. Les ISTJ : sont généralement sensés, fiables, minutieux, consciencieux, réalistes mais aussi systématiques et réservés.

Comportements sous stress profond : pessimisme, colère brutale, jugements péremptoires.

2. Les ISFJ : apparaissent prévenants et aimables, démontrant un fort dévouement aux autres. Ils sont organisés et pragmatiques mais aussi dignes de confiance et loyaux.

Comportements sous stress profond : pessimisme, colère brutale, jugements péremptoires.

3. Les ESTP: sont généralement analytiques, sociables, enthousiastes et logiques. Ils ont tendance à être observateurs et pleins de ressources.

Comportements sous stress profond : idées fantasques et négatives, perte d’enthousiasme, tendance à prêter de mauvaises intentions aux autres.

4. Les ESFP : sont d’un naturel adaptable, convivial et bavard. Ils profitent de la vie et aiment être entourés. Ils aiment travailler avec les autres et expérimenter des situations nouvelles.

Comportements sous stress profond : idées fantasques et négatives, perte d’enthousiasme, tendance à prêter de mauvaises intentions aux autres.

5. Les INTJ : sont généralement stratégiques, conceptuels, innovants, indépendants et logiques. Ils peuvent aussi être exigeants et réfléchis, souvent capables de définir une vision captivante à long terme.

Comportements sous stress profond : tendance à surcontrôler, tombe dans l’excès de consommation, sentiment d’insécurité vis-à-vis du monde extérieur

6. Les INFJ : sont plutôt compatissants, idéalistes, imaginatifs et visionnaires. Ils sont également sensibles et réservés. Ils inspirent par leur calme et aiment aider les autres à se développer.

Comportements sous stress profond : tendance à surcontrôler, tombe dans l’excès de consommation, sentiment d’insécurité vis-à-vis du monde extérieur

7. Les ENTP : sont généralement théoriques, flexibles, imaginatifs et doués pour la remise en question. Ils résolvent les problèmes de façon créative et sont souvent novateurs dans leur manière de penser.

Comportements sous stress profond : repli sur soi, tristesse, incapacité à se projeter positivement, tendance à la dispersion et à la suractivité.

8. Les ENFP : Ils sont plutôt sympathiques, expressifs, innovants et énergiques. Passant rapidement d’un projet à un autre, ils sont disposés à envisager presque n’importe quelle possibilité et sont capables de trouver multiples solutions à un problème. 

Comportements sous stress profond : repli sur soi, tristesse, incapacité à se projeter positivement, tendance à s’irriter pour des petites choses, attention exagérée au corps / hypocondrie.

9. Les ISTP : se montrent calmes, centrés sur l’efficacité et la productivité, ouverts à de nouvelles opportunités. Ils aiment apprendre et se perfectionner grâce à leur patience.

Comportements sous stress profond : hypersensibilité, émotivité, apitoiement, perte de capacités de la dominante Pensée (logique inadaptée pour prouver qu’ils ont raison et pensée improductive).

10. Les INTP : sont généralement logiques, analytiques et adaptables. Ils ont tendance à adopter une manière détachée et concise d’analyser le monde.

Comportements sous stress profond : hypersensibilité, émotivité, apitoiement, perte de capacités de la dominante Pensée (logique inadaptée pour prouver qu’ils ont raison et pensée improductive).

11. Les ESTJ : sont plutôt responsables, efficaces, affirmés, logiques et réalistes. Ils savent se motiver pour atteindre leurs objectifs et mobiliser les personnes et les ressources nécessaires pour y parvenir. 

Comportements sous stress profond : s’offensent rapidement, surréagissent, perdent le contrôle de leurs émotions, difficultés à communiquer, tendance à cacher leur détresse.

12. Les ENTJ : apparaissent comme des leaders naturels, déterminés, curieux, décidés et organisés. Ils sont des visionnaires stratégiques, capables d’organiser efficacement les gens et les situations.

Comportements sous stress profond : s’offensent rapidement, surréagissent, perdent le contrôle de leurs émotions, difficultés à communiquer, tendance à cacher leur détresse.

13. Les ISFP : sont sympathiques, aimables et attentionnés avec leur entourage. Ils aiment apporter une aide pratique / service aux autres, réunir les gens, faciliter et encourager leur coopération.

Comportements sous stress profond : absence d’indulgence envers les erreurs d’autrui, jugements durs et négatifs, actions irréfléchies et précipitées.

14. Les INFP : cherchent à vivre en harmonie avec leurs valeurs et à comprendre celles des autres. Ils aiment concevoir des solutions créatives pour résoudre les problèmes et s’engager moralement pour ce qu’ils estiment être juste.

Comportements sous stress profond : absence d’indulgence envers les erreurs d’autrui, jugements durs et négatifs, actions irréfléchies et précipitées.

15. Les ESFJ : affichent un fort esprit d’équipe, recherchent la proximité dans les relations et le sentiment d’appartenance. Ils se montrent consciencieux et font appel à leur bon sens pour aborder les problèmes.

Comportements sous stress profond : critiques dures envers les autres, raisonnement compliqué et illogique, manque d’énergie, pessimisme, envie de solitude inhabituelle, manque d’intérêt envers les autres.

16. Les ENFJ : sont généralement chaleureux, coopératifs, d’un grand soutien, conviviaux, persuasifs et organisés. Ils sont capables de faire ressortir le meilleur des équipes en travaillant en étroite collaboration avec elles et en prenant des décisions qui respectent leurs besoins.

Comportements sous stress profond : critiques dures envers les autres, raisonnement compliqué et illogique, manque d’énergie, pessimisme, envie de solitude inhabituelle, manque d’intérêt envers les autres.

Les informations fournies ci-dessus ne représentent bien sûr qu’un bref résumé des 16 types de personnalités mis en lumière par le MBTI®. Pour approfondir ces notions, mieux comprendre votre propre profil et ceux de vos équipes, il est recommandé de faire appel à des experts qualifiés dans ce domaine.  

Pourquoi utiliser ce modèle ?

Avec ses 16 types de personnalités, le MBTI® offre l’avantage d’une grande précision et d’une approche approfondie des comportements humains. Cependant, cette richesse peut aussi le rendre plus complexe à déployer au sein des organisations, nécessitant un temps d’explication et d’incubation plus dense que les autres modèles présents sur le marché.

Il permet de valoriser la diversité, et surtout, d’aider les entreprises à renforcer le travail d’équipe et la collaboration, tout en favorisant le développement des talents pour relever les défis humains les plus complexes !

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